------C'est terminé !!!------

RETROUVEZ TOUTES LES CHRONIQUES ICI ET TOUTES LES DEDICACES SUR MON SITE DE DEDICACE.


On se ressemble tellement malgré tout !

ARIOL Un petit âne comme vous et moi (Tome 1)

- par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant -

Publié par BD KIDS (Roubaix/Toulouse - Label Milan/Bayard Jeunesse)

(Emmanuel Guibert et Marc Boutavant rencontrés à l'escale du livre 2018)



Ariol est un petit âne bleu à lunettes.

Il vit en banlieue avec son papa et sa maman. Son meilleur copain est un cochon. Il est amoureux d’une jolie génisse de sa classe. Son instituteur est un grand chien, et son prof de gymnastique, un gros coq. Bref, Ariol est exactement comme vous et moi.

Source : https://www.bd-kids.com/bd-kids/les-incontournables/un-petit-ane-comme-vous-et-moi/

 

Depuis le temps que je la voie passer cette BD pour enfants !!! J'ai franchis le pas en espérant pouvoir rencontrer l'auteur par la suite. (Ce qui a été fait) On peut facilement y relever les points positifs et ainsi comprendre pourquoi Ariol a de très bonnes ventes depuis 2008 (chez Bayard Jeunesse) et 2011 (chez BD KIDS). Tout d'abord, l'humour. Présent dès la première page... rectification, dès le titre. Ce qui est ironique et drôle, on n'est pas un âne (obvious) mais pourtant, et ce tout au long de l'histoire, on se rendra compte de toutes les similitudes que l'on a avec lui. Je trouve ce titre très bien, il nous permet d'entrée de jeu de rentrer dans l'histoire et son humour, et surtout l'ambiance dans laquelle on va être.

 

Quand je parle de similitudes, c'est parce que le livre est composé de petites scénettes de la vie quotidienne qui ressemblent fortement à celles d’écoliers de primaire. On retrouve par exemple du réveil dur où l'enfant, ici Ariol, ne veut pas se lever (chose que l'on a tous vécu, on ne va pas se mentir) pour aller à l'école.

Ensuite certaines scènes peuvent ne pas être quotidiennes mais on rentre dans l'univers enfantin où l'imagination de l'enfant est créé et je trouve que Emmanuel Guibert et Marc Boutavant arrivent très facilement à le retranscrire (du moins dans ce premier temps car je n'ai pas encore lu la suite).

 

Malheureusement, je n'ai pas pu parler longtemps avec les auteurs car j'ai dû travailler sur le salon mais je vous conseille quand même de lire le livre voire même la série parce que je pense que je n'ai pas apprécié ce premier tome que parce qu'il est le premier mais aussi parce que la série doit être dans la même allure, dans la même continuité et donc aussi agréable à lire.

 

C’est une merveille même pour moi à 19 ans. Notamment car j'ai compris, je me suis amusé, je me suis même reconnu dedans alors que le héros principal est bien bien bien plus jeune : cela me rappelle aussi des souvenirs car c'est des situations comme ça, on en a vécu.

 

Malgré que les personnages nous ressemblent ce sont des animaux et cette différence nous permet de pénétrer dans un univers différent du nôtre. Il y a plusieurs personnages avec plusieurs caractéristiques mais ce que j'adore par rapport à Titeuf par exemple c'est que l'on a pas forcément une caricature excédé de chaque personnage qui part dans le malaisant quelquefois.

Ici nous avons bien sûr quelques caricatures mais elles sont créées par rapport à ce qu'il y a dans la vraie vie et non pas exagérées : c'est vraiment réaliste malgré que ce ne soit pas nous à proprement parler et c'est là où on revient finalement au titre :

 

Ariol est devenu comme nous et nous, nous sommes comme ce petit être animal avec sa vie qui bascule entre amusement et école.

 

Je vais faire une petite parenthèse sur les dessins avant de vous présenter les auteurs. Ce que j'aime avec eux, c’est qu’ils sont assez épurés (vous allez découvrir que j'adore les dessins épurés), ici c’est le cas où on a un dessin qui ressemble beaucoup au style “dessin animé France 3”. Je le trouve génial, il permet de rester à proximité des personnages tout en s'insérant dans un univers autre.

C’est vraiment ce style de dessins qui entre en corrélation avec ce format animé. Des paysages qui sont encore plus épurés que les personnages : donc souvent des fonds uni mais où l’on repère quelques détails pour nous repérer dans l’espace.

Par exemple avec la salle de sport (le gymnase) où on voit le panneau de basketball, les ventilateurs, ou avec la cuisine et son frigo, ou encore dans la voiture avec la banquette arrière. Dans tous les cas, le dessinateur ne détaille pas trop, ce qui ferait perdre à ce livre tout le côté enfantin qu’il nous promet.

Et même la plupart du temps, les couleurs vives sont utilisées, mais on peut avoir des dominantes grises qui sont très bien (que dis-je, excellemment) utilisées : par exemple, si vous allez à la page 24 ou bien à la page 64, on peut percevoir le gros comme un désespoir mais qui est toujours brisé une parenthèse d'humour qui est importée par le dialogue.

 

Né en 1974, Emmanuel Guibert est scénariste et dessinateur de BD. Il collabore notamment avec Joann Sfar, avec qui il co-écrit La fille du professeur (prix Goscinny et l'Alph-Art Coup de Coeur en 1998), et Sardine de l'espace publié chez Dargaud. Il a publié en 2010 un monovolume de La guerre d'Alan, qui l'a fait connaître dans le monde entier. Son œuvre (dont Le Photographe, L'Enfance d'Alan…) est traduite dans une dizaine de langues. Il habite à Paris.

Source : https://www.bayard-editions.com/nos-auteurs/emmanuel-guibert

 

Né en 1970 à Dijon, il réside à Paris. Illustrateur et auteur il a réalisé de nombreux livres pour enfants dont la série MOUK chez Mila puis Albin Michel jeunesse (vendue dans de nombreux pays et qui a donné lieu à un dessin animé très suivi), Chien Pourri à l'Ecole des Loisirs… Il a fait partie des auteurs de l'« Atelier des Vosges/Atelier Nawak », cette « nouvelle génération » d'auteurs de bandes dessinées, avec Émile Bravo, Lewis Trondheim, Christophe Blain, David B., Joann Sfar, Frédéric Boilet, Marjane Satrapi... Il est aujourd'hui représenté par « Heart Agency », une agence d'illustrateurs basée à Londres et New York.

Source : https://www.bayard-editions.com/nos-auteurs/marc-boutavant



Premier livre que je lis de ces deux auteurs (auteur/dessinateur/coloriste) et logiquement premier livre de cette série résultat de leur collaboration. Comme vous l’avez remarqué, j’ai adoré. Je pense que le prix est à la hauteur de la qualité, malgré le fait que je m’y prends tard et que je vais devoir rattraper beaucoup de tomes (et que de ce fait, ça va coûter cher !!!). Je vais bien entendu continué cette série de bande-dessinées et aller essayer les autres de BD KIDS mais aussi les autres des auteurs comme Chien Pourri… une prochaine fois.

 

Comme habituellement, voici la minute parallélisme où je fais le parallèle avec une autre oeuvre. Si vous avez aimé Ariol, je vous conseille Tom-Tom et Nana (BD KIDS), une série culte mais parfait où on suit deux garnements et leurs vilaines bêtises. Ensuite, après avoir découvert l’univers des primaires, je vous conseille l’univers des lycéens avec Le grand saut de Florence Hinckel (NATHAN), ce qui m’amène au fait qu’une critique va vite arriver sur ce livre génialissime !

 

Le label BD KIDS (Bayard et Milan) a été lancé en mars 2011. Il a rapidement connu un véritable succès auprès de ses lecteurs (7-13 ans) grâce notamment à des séries phares comme Ariol, Anatole Latuile, Avni, Emilie et Margot ou plus récemment La Cantoche et à d’autres héros issus des magazines édités par Bayard et Milan. En 2016, Mini BD KIDS est venu agrandir le label avec des BD pour les tout-petits dès 3 ans. Aujourd’hui, le label publie une cinquantaine de nouveautés chaque année, et représente un catalogue de 150 titres.

Source : https://www.bd-kids.com/a-propos/

Premier livre de cette collection outre les Tom-Tom et Nana que j’avais lu bien avant ! Ces livres me fascinent avec une qualité du papier et de la couverture et pourtant à bon prix. Et puis, on a tous connu les J’aime lire… Pas plus.



Ariol - Tome 1 : Un petit âne comme vous et moi - Emmanuel Guibert & Marc Boutavant

Version unique - 11,50€

Disponible chez votre libraire.

Commentaires: 0

Moi je pense "comme" lui, et vous ?

Pourquoi les oiseaux meurent
 - par VICTOR POUCHET -
  Publié par FINITUDE (Le Bouscat)
(Sélectionné pour le Prix des Lecteurs de l'Escale du Livre 2018 de Bordeaux - Livre dédicacé)

 


Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie.
Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi.
Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres. Il descend la Seine à bord d’un bateau de croisière, tombe amoureux, se découvre des alliés, des ennemis, s’invente une famille et tente de mettre un peu d’ordre dans ses notes et dans sa vie.
Victor Pouchet signe un premier roman malicieux, il propose un river-trip normand comme d’autres un road-trip californien.
 Source : http://www.finitude.fr/index.php/livre/pourquoi-les-oiseaux-meurent/

 

 

La pénétration dans ce livre se fait tout en douceur (comme le héros page 116-117 sans vouloir jouer avec les mots), l'écriture de Victor Pouchet est très accessible et légère. Pas besoin d'être une grand savant et pourtant la langue utilisée est riche, très riche. Pouchet signe son premier roman, qui est une tâche difficile, en utilisant les pensées d'un homme actuel qui sont formées comme un labyrinthe où l'homme se perd afin de trouver un chemin qu'il ne cherchait pas forcément. Je m'expliquerai plus tard, cependant malgré un semblant d'écriture "facile", au fil de la pensée, on sent un réel travail tout au long de la vie de l'auteur et notamment dans ses études de lettres modernes : nombre de références seront présentes dans ce texte, de L'Odyssée à Pasteur.

 

L'histoire. Quand je comparais le fil de pensées du narrateur à un labyrinthe, je n'étais pas loin de la pelote de laine. Chaque allusion du livre peut se placer sur deux arbres généalogiques différents, voire plus. D'un côté, l'arbre généalogique des chutes d'oiseaux et de l'autre, le sien. Ce sont les deux éléments qui constitue ce livre. On sent d'entrée le doute du narrateur dans sa façon de vivre, de penser, comme si les chutes d'oiseaux se sont qu'un prétexte pour son subsconscient, ou de sa volonté, pour retourner chez lui. La fin indique cela, les chutes d'oiseaux (spoiler) s'étendent à la totalité du monde (fin spoiler), car il est arrivé, cette feinte quête, chasse au trésor qui se termine sur un résultat pas forcément escompté. Seulement, cela prend sens sur le visage du narrateur, il constate qu'au fond de lui il avait besoin d'amour et de son père; de retour et de sa terre. Il avait besoin de l'ailleurs pour découvrir ce qu'il voulait. Le titre nous invite comme un traité ou un essai à découvrir pourquoi les oiseaux meurent, non une question mais une affirmation et pourtant on se connaît ni la raison mais seulement la conséquence. Victor Pouchet, le personnage et maybe l'auteur, était dans ce livre en quête de lui-même à travers cette enquête.

 

Pour anecdote, ma professeure de Littérature nous a cité cet auteur au travers d'une anecdote lors de notre cours sur l'enquête et la quête au coeur de la littérature d'aujourd'hui et évidemment on retrouver cet aspect dans ce que la presse appelle un "road-trip" ou "river-trip"

 

 


Victor Pouchet est né à Paris en 1985. Enfance en région parisienne, vacances sur la côte bretonne et dans les montagnes corses. Études à l’École Normale Supérieure de Lyon. Commence une thèse sur les descendants de Stendhal dans la critique au XXe siècle, l’abandonne sur le bord du chemin trois ans plus tard.
Il tente la traversée des Açores jusqu’à la France à bord d’un petit bateau à voile, puis commence à Brest, avec deux amis, un tour des frontières de France à pied par étapes annuelles, prévu pour s’achever en 2060.
Il enseigne aujourd’hui la littérature en classes préparatoires.
 Source : http://www.finitude.fr/index.php/auteur/victor-pouchet-2/

 

 

Premier livre de cet auteur et donc premier livre lu de lui (cela va de soi pas besoin de faire un dessin (d'oiseaux morts)). Finalement, je suis pressé d'attendre son prochain roman, voir l'évolution entre les deux livres. Savoir s'il va s'aventurer sur une autre piste; je trouverai ça intéressant, et peut-être donner une continuité à cette histoire mais comme si ces chutes d'oiseaux n'avaient jamais existé : Comment les oiseaux vivent. Bref, je m'emporte dans mes divagations (je divague - vague).


Aujourd'hui, le parallèle ne m'a pas sauté aux yeux. Concrètement, au moment où j'écris je réfléchis encore à quel œuvre/auteur je vais croisé Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet. Concrètement, deux/trois œuvres me viennent au cerveau, pour le côté enquête, accessibilité et intelligence des personnages (par leur création et leur réalité vivace) ce sera L'ordinatueur de Christian Grenier (RAGEOT) mais surtout Mala Vida de Marc Fernandez (PRELUDES). On retrouve l'enquête (policière mais pas que) au service du passé et de l'existence des personnages. Pour l'autre côté, celui de l'autobiographie modifiée au service du monde romanesque, je pense à Vi de Kim Thuy (LIANA LEVI) où l'on suit l'histoire de Vi, sa vie entière, depuis son pays d'origine à son pays actuel. On constate l'importance des ascendants au service de l'épanouissement et de la logique personnels. Chez Pouchet, on va encore plus loin que la simple inspiration autobiographique, on utilise même son nom pour donner une existence, une substance parallèle au personnage créé.

 

 


FINITUDE est une maison d'édition créée en 2002 par Emmanuelle et Thierry Boizet dans un village limitrophe de Bordeaux (Le Bouscat). La maison est célèbre depuis 2016 (notamment) pour avoir publié En attendant Bojangles de Olivier Bourdeaut. Elle est spécialisé en Littérature Générale (Française et Etrangères). Malgré le cataclysme Bourdeaut, Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet est ma première lecture de cette maison d'édition et j'en suis satisfait donc je pense que je vais, plus tard, me mettre à lire le succès international. Je juge cette maison comme qualitative dans ma façon de penser malgré un craquage du grecquage.

 


A parte : Je pense que cette oeuvre aussi à sa place dans le 5 du Prix des Lecteurs, cependant, je vois plus le travail d'Aline Kiner à la première place (sur mes deux lectures en tout cas).

 

Pourquoi les oiseaux meurent - Victor Pouchet :
Version Grand Format : 16,50€
Disponible chez votre libraire.

Écrire commentaire

Commentaires: 0

Un roman historique unique sur un sujet méconnu !

La nuit des béguines
            - par ALICE KINER -
                         Publié par LIANA LEVI (Paris)
(Sélectionné pour le Prix des Lecteurs de l'Escale du Livre 2018 de Bordeaux - Livre dédicacé)


Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l’autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée d’une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d’un inquiétant franciscain… Alors que le spectre de l’hérésie hante le royaume, qu’on s’acharne contre les Templiers et qu’en place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté.
Tressant les temps forts du règne de Philippe le Bel et les destins de personnages réels ou fictifs, Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l’heure, animent une fresque palpitante, résolument moderne.
 Source : http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=600

 

 

D'entrée on est pris dans le livre. Un univers du Moyen-Âge méconnu : le béguinage.
Je suis très surpris de la vivacité avec laquelle ces femmes vivaient dans leur temps, libres et indépendantes dans une époque où les hommes dirigeaient tout, de leurs compagnes à leurs filles. On a, tout au long du texte, l'envie et le fait de comparer avec notre époque. Ce que je peux vous dire, et de ce que j'en pense, cela se regroupe en deux visions afin de satisfaire tout le monde. D'une part, une vue générale où l'on constate la chance que nous avons dans notre société d'avoir si bien intégré les femmes. Imaginez quelle monotonie aurait été la vie de ces béguines si l'une d'entre elle n'avait pas "contre-dit" l'Eglise. La fin montre à quel point les femmes, dès qu'elles sont libres, peuvent faire bouger les choses dans le bon sens. D'autre part, ce livre contient plusieurs leçons, comme le veut l'autrice (Interview par la Librairie Mollat), dont une leçon, dirais-je plutôt message, d'espoir. En effet, pensez-le ou non mais si des femmes arrivaient à vivre de leurs indépendances dans un monde où elles sont considérées comme inférieures, sous la tutelle de l'homme, alors elles peuvent l'être (et dorénavant beaucoup plus) dans une société ouverte comme la nôtre où elle tendent à avoir l'égalité sociale des sexes (l'égalité morale est déjà en France mais pas dans tous les pays).

 

Pour vanter à nouveau les bienfaits de ce livre sur le regard que nous portons sur notre société, on constate que nous tous, femmes et hommes, possédons une précieuse liberté telle un tissu de soie : si fragile. Quand on voit le manque de cette liberté à l'époque lorque la condamnation (si on ne doit pas l'appeler l'exécution) est prononcée pour des avis divergents. Et encore plus sévère lorsqu'on se rend compte qu'une femme va au bûcher pour avoir exposé sa vision d'un texte sacré. C'est en voyant certaines des conditions de vie de l'époque que je remarque l'importance, aujourd'hui, de la séparation de l'Etat et de l'Eglise, certes notion barbante dans les cours d'Histoire, certes aussi primordiale dans le bon fonctionnement de notre société. Je vois les romans historiques comme celui-ci comme des Odes au multiculturalisme et pourtant sans oublier celles qui ont fondées notre pays.

 

Pour finir, quel chef d'oeuvre d'Alice Kiner ici. Un roman historique basé sur des faits réels, mélangés intelligemment à la fiction, qui rajoutent du vraisemblable à l'Histoire mais aussi une façon d'apprendre sur ce monde moyenâgeux. Vous trouverez plusieurs ouvrages-sources lus auparavant par l'autrice à la fin du roman, et il me tarde d'en lire quelques-uns afin d'en connaître plus sur la culture et la société de l'époque.
Seul bémol mais qui renforce l'esprit historique, ce sont les quelques passages (surtout au début) assez explicatifs pour nous faire croire à ce monde. Bien sûr, ces passages sont inévitables pour comprendre chaque fil de cette toile immense et on sent le travail qui s'y cache. De plus, l'autrice arrive à mêler parfaitement ce bémol à l'histoire d'autant plus que son écriture allège parfaitement ce qui pourrait être de lourds pavés chez certains.

 

 

 

Aline Kiner est née en Moselle et vit à Paris. Elle est rédactrice en chef des hors-séries du magazine Sciences et Avenir. Passionnée par l’histoire, et en particulier le Moyen Âge, elle publie en 2004 aux Presses de la Renaissance La Cathédrale, livre de pierre. Aux éditions Liana Levi, elle est l’auteur de trois romans: Le Jeu du pendu (2011) et La Vie sur le fil (2014) et La Nuit des béguines (2017).
 Source : http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=196

 

 

C'est ici le premier livre de cette autrice que je lis, sous cette angle je n'ai rien pour emmettre une comparaison. Ainsi, comme dit précédemment, je trouve son écriture assez légère et adaptée à son roman (et surtout à l'époque). J'apprécie grandement le travail réalisé pour l'écriture de ce livre et surtout de nous mettre à la fin du roman des ouvrages pour que l'on puisse, nous aussi, mener l'enquête afin d'en savoir plus sur ces mystérieuses femmes et la société qui les entoure.

 

Je mettrais en relation cette lecture avec celle du livre de Carole Martinez : Du domaine des Murmures. Dans les deux cas, on vit avec des femmes éreintées, dans un combat entre liberté et mise sous tutelle au Moyen-Âge. On trouve dans chaque roman, un moyen de s'émanciper du monde dans lequel elles vivent, que ce soit emmurée ou béguine.
Au niveau de l'écriture, je dirais que le livre de Carole Martinez est accessible à un plus grand nombre de lecteurs. Le livre référencé d'Aline Kiner demande plus de concentration et de compréhension, un peu moins léger et nous menant à des réflexions plus nombreuses et plus abouties.
MAIS sur les deux livres, la qualité est au rendez-vous donc je vous prie, cher lecteur, de foncer acheter ces beaux romans.

 

 

 

LIANA LEVI est une maison d'édition créée en 1982. Elle publie des livres du monde, de France et francophones mais aussi des polars. Cette lecture a été ma seconde de cette maison et je crois que je deviens amoureux de leurs publications. Auparavant, j'ai lu Vi de Kim Thuy et se trouve dans ma PAL un livre d'Andreï Kourkov et d'Ernest J. Gaines. Si seulement j'habitais à Paris, j'y aurais demandé mon stage (petite confidence héhé). Ainsi, c'est une maison qui met vraiment la qualité au coeur de sa ligne éditoriale et qui sait mettre en avant ses ouvrage et bien sûr ses auteurs.

 

 

A parte : Je pense sérieusement que ce livre a vigoureusement sa place au sein des nominés pour le prix de l'Escale du Livre (et bien d'autres...).

 

La nuit des béguines - Aline Kiner :

Version Grand Format : 22€

Version Numérique : 16,99€

Disponible chez votre libraire.


Écrire commentaire

Commentaires: 0

Présentation de L'Escale du livre 2018 :

"L’Escale du livre -association Escales Littéraires Bordeaux Aquitaine- a pour volonté de promouvoir le livre et la lecture, de soutenir la création littéraire, de donner le goût de la lecture au plus grand nombre en rapprochant le public des oeuvres et des écrivains, d’élargir le lectorat et de soutenir l’économie du livre.
Donner à voir la littérature dans toutes ses dimensions (littérature générale, graphique, jeunesse), encourager les rencontres et les créations originales pour montrer que cette dernière est bien vivante et est au coeur de nos interrogations, telle est l’ambition que nous poursuivons maintenant depuis 15 ans.
Financée par les collectivités locales (Ville de Bordeaux, Bordeaux Métropole, Conseil régional Nouvelle Aquitaine, Conseil départemental de la Gironde) et par l’Etat/Centre national du livre, nous organisons des événements jalonnant l’année à Bordeaux, dans la Métropole et le
département : le Prix des lecteurs – Escale du livre, le festival littéraire Escale du livre (notre temps fort annuel), Partir en Livre – la grande fête du livre de la jeunesse, des prêts d’expositions originales d’illustrateurs jeunesse.
Nous créons aussi des partenariats avec un grand nombre d’acteurs culturels, d’établissements scolaires et sociaux-culturels de la région, qui nous permettent de développer notre volonté de donner le goût de la lecture au plus grand nombre. Nous organisons ainsi chaque année des actions de médiation culturelle auprès des scolaires et de publics spécifiques, autour, entre autres, de rencontres et d’ateliers avec des auteurs et des illustrateurs."
Source : http://escaledulivre.com/qui-sommes-nous/

 

L'EDL 2018 se tiendra du 6 au 8 avril inclus Place Renaudel à Bordeaux. J'y serai dans le cadre de ma formation à l'IUT BORDEAUX MONTAIGNE en tant que "bénévole stagiaire". Donc n'hésitez pas à me tenir au courant si vous y allez ! ^^

Écrire commentaire

Commentaires: 0